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Aller où l'on fleurit

France, 2019


Chaque fleur est différente, unique ; elle ne pousse pas n’importe où, dans n’importe quelle terre, elle ne s’épanouit pas à n’importe quel endroit ni à côté de n’importe quelle autre plante (clin d’œil à la permaculture). Il en va semble-t-il de même pour nos âmes.

En Angleterre il y a déjà 10 ans, j’avais eu cette petite révélation qui m’avait fait vibrer de joie : « mes racines, c’est le voyage ». Avec une enfance de déménagement et d'expatriation, c’est en effet, ce que j’ai toujours connu, et à ce jour, je ne me sens jamais davantage « chez moi » qu’à l'étranger, comme si en étant ailleurs, je sais enfin qui je suis...

Que ce soit dû à mon gout pour l’inconnu ou ma curiosité insatiable, mon âme ne m’a encore jamais laissée m’enraciner quelque part ! Pourtant le voyage est pour moi comme une « mise en terre ». Il a représenté un formidable outil d’évolution personnelle et spirituelle qui m’a mis face à mes plus grandes peurs, mes plus grands rêves et mes plus grands doutes. Il m’a aussi confronté à qui je suis et à qui sont les « autres ».

Alors je remets ça. Je quitte ma petite vie normande d’adoption depuis 3 ans et je reprends mon bâton de pèlerine. Ou plutôt ma pioche, car il s’agit de bêcher mon terrain, travailler mon terreau intérieur, rendre mon sol plus malléable, fertile…pour que ça germe dans les tréfonds de ma terre.

Je ne pars pas pour du volontariat, un road trip ou une formation, comme les autres fois. Cette fois ci, la quête est indéniablement spirituelle et les routes du monde à l’image de mon chemin intérieur vers le Soi…la psyché comme un labyrinthe qui dessine la carte du voyage (psyche, psukhê, [ψυχή] ; « souffle » ). Mon voyage répond à cet appel de mon âme d’aller plus loin, c’est-à-dire, plus près de soi (de moi, de nous, puisque rien n’est vraiment séparé). Un pèlerinage du coeur pour arroser et ensoleiller l’âme afin qu’elle déploie ses pétales, si ce n’est ses ailes…car les racines peuvent en être.




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