Inde, 2024.
Je réalise que beaucoup de personnes ont du mal à appréhender mon mode de vie. Certains ne le comprennent pas, d’autres pensent le comprendre mais s’en font une idée erronée, d’autres ne savent tout simplement pas que je suis itinérante, ni ce que cela veut dire.
Alors quelques explications…
Je n’ai pas de domicile. Je n’ai pas de travail salarié, je suis entrepreneuse et ai créé ma propre activité free lance qui me permet de travailler en ligne quelque soit le lieu où je me trouve. Je n’ai pas de contrat : de bail, de travail, de mariage… (même si pour ce dernier, ce ne serait pas incompatible si mon partenaire était aussi nomade !)
Je me déplace au gré de mes aspirations et de mes inspirations. En particulier pour me former, approfondir ma spiritualité ou découvrir des cultures ou traditions qui m’appellent. Je n’ai pas de fréquence de déplacement préétablie ou de lieux fixes, même s’il y a des endroits où j’aime revenir. Je loge chez l'habitant, dans des Air B and B, hôtels, ashram/monastère ou chez des personnes qui ont la gentillesse de m’accueillir.
Les défis : je ne sais généralement pas où je serai la semaine suivante. C’est une liberté à la fois passionnante et épuisante !
Les questions auxquelles il m’est difficile de répondre : quand est-ce que tu reviens ? pourquoi tu repars ? qu’est ce que tu fais là bas ?
La question à laquelle j’adore répondre : où es-tu ? :)
L’originalité :
-j’ai une relation avec les pays, comme on a une relation avec des personnes. Je suis heureuse de les retrouver, triste de les quitter, parfois en colère contre eux…ils m’apprennent chacun quelque chose de particulier et me donnent parfois des bonnes leçons ! Certains refusent que je reste trop longtemps loin d’eux ;)
Le mode de vie le plus répandu sur la planète étant sédentaire, je comprends qu’il peut être difficile d’imaginer ce qu’est une vie nomade, et même de réaliser qu’il y a d’autres modes de vie que la sédentarité. Pour moi, cela a été le fruit d’un long cheminement, de voyages, remises en question et aussi de mon histoire. Cette démarche a murie pendant plusieurs années avant de prendre la forme actuelle qui est toujours en mouvement.
Comme pour toute chose, il n’y a pas de mode de vie idéal, le nomadisme présente beaucoup de difficultés, de limites et sa réalité est bien loin des clichés, doigts de pied en éventail sous les cocotiers (même si ça peut arriver). Je ne suis pas une touriste, tourdumondiste ou expat… Un ami m’a traitée de vaguabonde, mot qu'il a contracté en vaguamonde et cela m’a plue. Oui, je continue à voguer sur les chemins du monde, dotée d’une liberté magnifique et d’un lot d’épreuves quotidien, quoi qu'il en soit, emplie de gratitude pour cette précieuse vie humaine.
Je suis heureuse de partager sur ce sujet qui me tient à cœur et m’anime. Si cela vous intéresse, je ferai une série de posts sur cette aventure de "voyage perpétuel", en élargissant la perspective à une dimension plus large qui est celle du nomadisme intérieur, qui sous-tend cette démarche existentielle étonnante.
Namaste
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