Envoûtante Jordanie

Amman, 2019

Ce vendredi, Amman m’accueille avec les appels à la prière du muezzin et il n’y a rien qui me charme autant, comme en Palestine, ou pendant mon enfance aux Comores. Ces chants ont l’écho familier et nostalgique des expériences enfantines qui se sont interrompus (trop) vite

Les musulmans installent des cartons au sol pour se recueillir devant la mosquée

Partout dans la ville, les hommes s'arrêtent et s'agenouillent pour prier et écouter l'iman dont le discours est retransmis par des hauts parleurs...mais où sont les femmes? je ne sais pas...

Nous sommes allées voir le théâtre romain, qui est un des plus beau que j'ai visité, avec une vue plongeante incroyable et un beau panorama sur la vieille ville

Nous sommes hébergées chez une adorable famille syrienne, en centre ville. La Syrie est d’ailleurs tout prêt à seulement quelques centaines de kilomètres. Les réfugiés sont très nombreux en Jordanie, et d’une gentillesse déconcertante, venant spontanément à notre rencontre dans la rue, pour discuter. Quelle gratitude d'une telle chaleur humaine, si rare chez nous. 

Notre hôte est versée dans les pratiques naturelles et je découvre avec stupéfaction qu’elle fait de la lacto fermentation d'olive (décidément, après le kimchi en Corée!), ses savons maisons, des purée d’oléagineux et pâte à tartiner (sans sucre!) et autres préparations. Comme moi! Elle me partage ses recettes et m'explique avec conviction qu'on peut se soigner de manière naturelle, je l'écoute, aux anges ;)

Elle nous prépare de délicieux petits dej que nous prenons sur la terrasse blanche, lieu propice à la pratique et au yoga, loin de l'agitation d'Amman

Elle m’apprend aussi mes premiers mots d’arabe pour communiquer un peu… et ils me semblent traversés par la poésie et la spiritualité la plus touchante :  Assalamu alaykum (arabe : السلام عليكم) la salutation usuelle signifie « que la paix soit sur vous ». Aucune rivalité avec notre « bonjour » ;)

Je bouillonne et ce n’est pas seulement lié à la chaleur torride, mais aussi à la fièvre enflammée, pas celle du jeudi soir, mais de l'angine que j’avais avant de partir, qui se transforme en bronchite. Il faut dire que nous avons atterris il y a deux jours en Jordanie à 2h du matin et que j'ai dormi à l'aéroport en attendant le matin, par terre dans le hall sur mon tapis de yoga, avec l'air conditionné, totalement inutile à moins que ce ne soit pour anéantir les voies respiratoires des gorges sensibles. Je compte sur l’effet miraculeux qu’a déjà eu le moyen orient sur mon état de santé, notamment lors de mon dernier merveilleux séjour en Israel et Palestine. Ici, une énergie similaire, mais ce n’est définitivement pas le même pays, et tout reste à explorer…