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Thérapie systémique brève

Gear System

C'est une thérapie de la parole et de l'action.

 

Il s’agit dans cette approche de décoder le système dans lequel le « problème » se manifeste pour ensuite activer les ressources internes et externes, qui permettront de faire émerger les solutions vers le changement souhaité.

La thérapie systémique :

-est orientée vers la solution

-est centrée sur les ressources de la personne

-favorise un changement de regard sur la situation

-encourage le passage à l'action et le changement

 

Orientation vers la solution

Il s'agit de comprendre comment le problème fonctionne dans le présent et quel impact il a sur la vie quotidienne. Ainsi les hypothèses basées sur le « pourquoi » passé prennent moins de place que le « comment » présent. « La connaissance du supposé pourquoi ancien n’est ni nécessaire ni suffisante pour changer » (D. Megglé). Ainsi la compréhension de l’origine des troubles aura sa place, mais pas au détriment du passage à l’action.

 

Nous pourrons avoir recours au génogramme (outil d’analyse systémique) pour situer le problème dans la dynamique générationnelle familiale afin d’en améliorer la compréhension et susciter de nouvelles solutions.

 

La définition du problème (des faits qualifiés comme tels, sur base d’une souffrance) est une étape importante du cheminement. Le thérapeute tente de comprendre comment la personne vit la situation qui la fait souffrir dans toutes ses dimensions. Le décodage systémique  fait moins porter la responsabilité sur les individus eux même que sur les liens qu’ils nouent entre eux ainsi que sur le lien que la personne entretient avec elle-même (ou avec certaines parts d’elle-même). C’est une vision interactionnelle.

C’est la personne, avec la mobilisation du thérapeute, qui sera à la source des solutions qui apporteront du changement.

 

Les ressources

Grâce au questionnement, il s’agit de faire émerger les ressources internes (en soi) et externes (dans l’environnement). 

Cela peut passer par une exploration des croyances personnelles, valeurs, émotions et besoins.

Nous rechercherons également les expériences de réussite (sources d’apprentissage et d’estime de soi) et les exceptions au problème (qui sont des solutions souvent inaperçues qui fonctionnent déjà)

 

Changement de perspectives

La TSB permet de développer d’autres points de vue sur le problème. En soutenant une vision circulaire (et plus non seulement linéaire, comme habituellement), nous enrichissons la compréhension de la situation, dans une vision interactionnelle dynamique (prenant en compte les chaines de rétroaction).

Le thérapeute aide le patient à questionner ses interprétations personnelles/biais cognitifs qui peuvent interférer avec sa compréhension des situations.

 

Thérapie de l'action

Lorsque le thérapeute a compris comment le système (dys)fonctionne, il peut proposer à la personne des tâches entre les séances afin de venir modifier certaines habitudes ou patterns (qui peuvent participer à l’entretien du problème). Ce passage à l’action se fera en commençant  par la prescription de petites tâches visant le changement minimal : le plus petit changement qui soit suffisamment petit pour être réalisable mais suffisamment grand pour être un véritable changement.

Ces tâches (et leurs feedback) permettront d’avancer dans l’élaboration des solutions, d’élargir l’éventail des choix et donc de gagner en liberté vers l’objectif fixé. En procédant par essais/erreurs, les personnes créent de nouvelles manières de percevoir leur problème et d’y faire face (apprentissage).

 

Le thérapeute systémique

-il privilégie le dialogue à l’écoute passive. Le changement est induit par l’échange, le questionnement, les recadrages (changements de perspectives) et la prescription de tâches. 

-les patients et les thérapeutes sont coresponsables du processus thérapeutique, c’est-à-dire que celui-ci est le fruit d'une co-construction.

- le thérapeute responsabilise la personne, en la mobilisant en douceur et en la rendant actrice de la solution à sa problématique.

 

Quelques solutions inefficaces

 

O. Cottencin, Université de Lilles 

…qu’on pourra remplacer par des solutions alternatives !

 

• Cacher ce qui est

• Manquer de clarté dans sa communication

• Éviter l’inévitable plutôt qu’apprendre à le gérer (éviter les conflits, contrôler l’incontrôlable…)

• Avoir raison ou arriver à son objectif ?

• S’imposer de devoir toujours s’en sortir seul …

 

Changer est un phénomène ambivalent

Cela suppose d’abandonner un état d’équilibre qui, même douloureux donne au moins l’illusion de la maitrise et apporte la sécurité de l’habitude. Il est plus difficile de quitter un état connu, même de souffrance, pour un état de potentiel confort inconnu. « L’angoisse de l'inconnu est plus forte que la douleur du connu ». (B. Golse). Le changement n'est pas un événement brutal, mais un processus qui se déroule progressivement par étapes.

Jouer dans la forêt
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